Ma station radioamateur

Je vous présente ici ma station radioamateur d'hier et d'aujourd'hui.

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Merci à Eric F4FAP, pour avoir réalisé cette aquarelle à l'indicatif de ma station, représentant mes différents pôles d'intérêt.

Mes cartes QSL

Les différentes cartes QSL que j'ai utilisées pour confirmer mes liaisons radioamateurs.

Mon histoire... de radioamateur

Cliquez pour agrandir l'imageJ'ai attrapé le virus de la radio à l'âge de 12 ans. On m'avait offert un petit "poste à transistors" qui permettait d'écouter les petites et les grandes ondes (PO/GO). Pas de quoi sortir de l'ordinaire. Et pourtant ! Grâce à lui, j'ai découvert que, le soir, on entendait beaucoup de stations en langue étrangère, depuis la région parisienne. Stations émettant en anglais, allemand, espagnol, italien. Du coup, je me suis mis à écouter ces émissions, sans en comprendre forcément la teneur, à cause de la langue, mais pour le plaisir. J'ai donc usé l'entraînement en ficelle de l'aiguille du poste en question à force de "balayer" les petites ondes d'un bout à l'autre...

A 14 ans, devant cette passion naissante, mes parents m'ont offert pour Noël une boîte de construction radio dont j'ai hélas oublié le nom. A l'aide de cette boîte, on pouvait monter un récepteur fort simple (et peu sensible), qui "captait" les stations locales. Je me souviens encore de la notice qui disait qu'on pouvait, en l'absence d'antenne, utiliser un fil branché dans l'un des deux trous d'une prise secteur, à travers un condensateur !!! J'ignorais le danger, j'ignorais tout de la phase et du neutre. Et quand j'ai relié la prise de terre au robinet de la salle de bain, "boum" ! Les plombs ont sauté (oui, c'était des plombs à l'époque) et l'écrou de la tête du robinet a fondu. Je ne vous dis pas la réprimande qui s'en est suivie... J'ai donc compris qu'il valait mieux éviter et trouver une autre antenne. J'ai récupéré une de ces vieilles antennes en ressort, que l'on fixait sur un mur, près du plafond, du temps des "postes à lampes". Moins dangereux !

A 15 ans, l'électronique me passionnant, j'ai reçu, toujours pour Noël, une boîte de montage fabriquée par "Philips", permettant de réaliser des expériences intéressantes. A l'époque, on ne faisait pas des photos aussi facilement qu'aujourd'hui, aussi n'ai-je gardé aucune trace de cette boîte... sauf que, grâce à Internet, j'ai retrouvé quelques souvenirs sur les sites suivants :

http://ee.old.no/
http://www.radiomuseum.org/r/philips_ee_20_ee20.html

Dans le même temps, j'installais dans ma chambre un vieux récepteur à lampes récupéré chez des amis de la famille. C'est avec lui que j'ai entendu mes premiers radioamateurs, sur la bande ondes courtes des 40 mètres. Je mettais le doigt dans un engrenage qui allait me prendre le bras.

A 16 ans, voulant goûter à l'émission, j'avais décidé de monter un petit émetteur 27 MHz, dont le schéma était paru dans une revue spécialisée, pour communiquer avec un copain de classe qui possédait une paire de talkies "Tokaï". J'ignorais alors tout des techniques d'antennes, la mienne étant tellement mal accordée (un fil tendu du sol au plafond sur une porte-fenêtre) que le transistor de l'étage final était brûlant au point qu'il m'a fallu le changer deux fois. J'ai vite abandonné l'idée !

A 17 ans, dans un magazine spécialisé, je trouvais le schéma d'un récepteur à super-réaction, nom prédestiné car j'allais écouter avec la bande VHF aviation et allier mes deux passions : les avions, qui me faisaient courir d'une fenêtre à l'autre quand ils décollaient et atterrissaient (nous habitions un immeuble situé dans l'axe de la piste 25 du Bourget) et la radio. En parcourant la bande couverte par ce récepteur, j'ai entendu d'autres radioamateurs... ceux qui opéraient en AM (modulation d'amplitude) sur la bande VHF 144 MHz.

Mais le vrai point de départ de ma passion pour le radioamateurisme se situe cette même année quand un copain de classe, au lycée, me fait découvrir une station radioamateur : la sienne, montée à partir des fameux kits de la marque américaine Heathkit. Je restais émerveillé devant ce matériel. Si je ne m'abuse, Thierry devenu F1BVK (maintenant F6FYZ), a été le premier radioamateur que j'ai rencontré. Mai 68 étant passé par là, la proviseur (pas de e à la fin du mot à l'époque) du lycée nous avait autorisé à monter un radio-club d'écoute dans le cadre du foyer ! A Paris, dans un magasin spécialisé dans les surplus, nous avons acheté un récepteur de trafic à lampes, pesant un âne mort : un AME-5G. Nous avons installé une antenne, une W3DZZ et l'écoute pouvait commencer pendant les heures libres de la première et de la terminale !
Cliquez pour agrandir l'imageA l'époque, nous travaillions pendant les vacances d'été aussi, à 18 ans, avec l'un de mes premiers salaires, je me suis offert un récepteur transistorisé Cogekit le "Cheerio 73", toujours pour écouter les radioamateurs... mais également les bateaux de pêche. Mon premier vrai kit est arrivé trois ans plus tard : le récepteur Heathkit SW-717. J'en étais bien fier !

A partir de là, il était temps de passer à la vitesse supérieure. Construire un petit émetteur-récepteur 144 MHz, doté d'une seule fréquence en émission et... passer l'examen pour obtenir le certificat d'opérateur radiotéléphoniste. Opération réussie en 1974 avec la réception de l'indicatif d'appel F1DMB. A Bordeaux, j'ai été aidé par des plus anciens, aguerris, qui m'ont permis de progresser, d'apprendre à construire un amplificateur de puissance à lampe, puis à transistors... De monter sur des fréquences supérieures (le 430 MHz de la bande des 70 cm). J'ai découvert le trafic BLU à grande distance et le plaisir de contacter des stations lointaines sur les bandes VHF et UHF.

En 1978, après un déménagement sur la région parisienne, j'ai construit un émetteur de télévision, sur 438 MHz. Le dégagement, sur la tour où nous habitions, me permettait de "couvrir" une petite cinquantaine de kilomètres, ce qui me satisfaisait pleinement. C'était amusant d'envoyer et recevoir des images montrant l'équipement de la station, les antennes...

Ce n'est qu'en 1979 que j'ai décidé d'apprendre la télégraphie (j'avais bien tenté la chose à deux reprises auparavant mais je manquais sérieusement de motivation et m'étais arrêté après la 3e puis la 5e leçon) et de me présenter à l'examen pour obtenir une licence "complète" (radiotéléphoniste et radiotélégraphiste). Cours de télégraphie à haute dose (une heure le matin, une heure le soir) pendant les vacances d'été, révisions jusqu'en septembre-octobre puis inscription pour l'examen. Mon certificat d'opérateur est arrivé juste avant Noël, l'indicatif a suivi peu après, F6GKQ.

Comment ne pas mentionner la micro-informatique ? J'ai débuté, comme beaucoup, avec un Sinclair ZX-80 puis un ZX-81. Là, avec mon ami Eddy F1EZH (F5 depuis), nous avons écrit des programmes (en langage machine Z80, nous n'avions pas encore d'assembleur) pour décoder le Morse, les radiotélétypes, etc. et publié des livres spécialisés dans ce domaine. Bref, que des trucs orientés vers le radioamateurisme ! Sont arrivées d'autres petites machines familiales comme les Oric, Amstrad, Laser, etc. Personnellement, j'ai laché la programmation avec l'arrivée des PC, bien plus tard.

Ainsi, j'ai touché un peu à tout. La construction de matériel d'abord, parce que c'était ce qui me plaisait le plus, l'informatique appliquée à la radio, les communications à grande distance ensuite (le DX), la télégraphie enfin, que j'avais un peu délaissée et qui me procure aujourd'hui davantage de plaisir que le reste surtout lorsque je la pratique avec un émetteur de faible puissance.

Ma bibliothèque technique s'est enrichie au fil du temps puis Internet est venu apporter une mine d'informations avec la facilité d'accès que l'on sait. C'est ça, la radio d'amateur ! On peut changer d'activité quand on le souhaite, s'améliorer, se cultiver si on est motivé...

1967

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La 2e boîte de mes débuts !
Le principe était simple. On plaquait le schéma de montage fourni sur la base en isorel perforé. A chaque point de connexion, une sorte d'épingle à cheveux miniature était enfoncée par le dessous. Par dessus, on mettait un petit ressort et les fils des composants étaient coincés entre ce ressort et le U inversé de l'épingle à cheveux. Clignoteur, alarme sonore... récepteur de radio. Une vingtaine de montages pour tâter à l'électronique... qui, dans les premières années de ma vie professionnelle allait devenir mon métier.

1972

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Ma station d'écoute en 1972 se compose d'un simple récepteur transistorisé "Cheerio 73" avec lequel j'écoute principalement les bandes amateurs.

1973

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Cette année là, j'ai fait l'acquisition d'un récepteur en kit, de la marque Heathkit, un SW717 relié à une antenne intérieure, un simple fil au plafond de la pièce.

1975

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Après avoir passé l'examen et obtenu mon certificat d'opérateur en 1974, avec l'indicatif F1DMB, ma station en 1975 se compose d'un émetteur à lampes et d'un récepteur transistorisé LAS "Artois".

1977

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La station s'étoffe. L'émetteur à lampes est remplacé maintenant par le LAS "Béarn", un émetteur transistorisé prévu pour fonctionner avec l'Artois, ce qui me permet de pratiquer la BLU...

1980

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Ayant obtenu, fin 1979, mon certificat d'opérateur télégraphiste et l'indicatif F6GKQ, la station a encore évolué. En VHF, un FDK Multi 2700 et en bandes décamétriques, un ATLAS 110.

1983

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En VHF, j'utilise un FDK Multi-750, en décamétriques un Yaesu FT-77. J'ai aussi un récepteur Kenwood R1000. Je pratique maintenant l'émission-réception en télévision sur 438 MHz à l'aide d'un émetteur de ma construction.

1996

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Installée à Rennes, la station est composée d'un FT-990 pour les bandes HF, d'un transverter SSB Electronic pour les VHF.
La réception des satellites météo défilants est une autre activité qui m'a passionné... Sur cette photo, on voit deux récepteurs réalisés à partir de kits italiens.

Ma station actuelle

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En 2011, ma station décamétrique et VHF BLU se compose d'un émetteur-récepteur unique, l'Icom IC-7400. Pour le trafic VHF FM local, j'utilise un E/R construit en kit, le "Galène 144" et pour le trafic en petite puissance télégraphie, un E/R également construit en kit, le K1 de chez Elecraft.

Mes antennes

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Une station n'est rien sans les antennes...
En 144 MHz, j'utilise une 17 éléments située à 11 m du sol.
En HF, l'antenne est une 3 éléments pour les bandes 10, 15 et 20 m.
Pour les autres bandes HF, j'utilise une antenne filaire de type "center-fed"
de 2 x 13,5 m de long.